Le Requiem "Chant de Lumière", pour soprano, chœur d'enfants, chœur mixte et orchestre, fut composé à la mémoire des victimes du vol Rio-Paris de 2009. Il fut créé par deux concerts, le 1er et 3 juin 2014 à l'église de la Trinité à Paris.

Jean-Pierre Lo Ré dirigeait le chœur français d'oratorio avec la soprano Julie Cherrier et le baryton Jean-Louis Serre, ainsi que l'orchestre français d'oratorio avec Sotiris Kyriazopoulos en violon solo et Mark Drobinsky en violoncelle solo.

Le mot du compositeur

"Nous sommes le 1er juin 2009. Je viens d'apprendre par un ami que le vol Rio-Paris s'est abîmé en mer. Il n'y a, a priori, pas de survivants. J'ai la gorge nouée et une douleur intense emplit mon être. Pendant quelques jours, je suis incapable de penser à autre chose. Je me suis senti envahi par un tourbillon de musique qui jaillissait avec grande facilité. Petit à petit, une messe de Requiem a pris vie sur mon papier de musique. Pour maintes raisons, cette partition encore inachevée a dormi dans un tiroir...
Il aura fallu que le pianiste Rodrigo Couras, brésilien comme moi et curieux de nature, mette la main sur ce manuscrit pour finir, coûte que coûte, cette partition. Nous avons travaillé d'arrache-pied avec quelques bonnes nuits blanches pour que l'œuvre soit enfin achevée.
Cette œuvre se veut un moment de réconfort et d'union pour toutes les personnes qui ont été éprouvées. Avec ce Requiem, j'exprime librement mes sentiments, mes doutes, mon désir d'accéder au divin, loin de toute prétention. Mon esprit a pris des ailes et j'ai en très peur de temps l'impression d'être lié à quelques de plus grand que moi.
Loin des Requiem grandioses, cette musique m'est apparue toute en douceur et subtilité ; dès les premières notes, les chœurs d'enfants, accompagnés par les harpes et le vibraphone, nous emmènent dans un univers de calme et de contemplation.
Trois langues, le latin, le français et le portugais se partagent les différents séquences de cette œuvre pour en souligner le caractère universel...
Je crois dans le pouvoir de la musique pour exprimer l'inexprimable.
Au-delà des dogmes et certitudes, ce "Chant de lumière" m'a semblé être le seul moyen d'apaiser nos cœurs tant éprouvés après cet événement tragique.
Je tiens à remercicer Jean-Pierre Lo Ré pour l'intérêt qu'il a porté à cette œuvre dès la première lecture."

Antonio Santana

Commentaires du public

« Cher Antonio : un immense bravo pour votre Requiem ! C’était très émouvant et nous avons hâte d’avoir le CD pour nous imprégner plus profondément de l’âme de cette œuvre, en connaitre les détours et apprécier chaque moment. Merci ! Avec ma profonde amitié. »

M.C.S.

« Antonio ! Les cieux descendent à travers ta musique ! Moment de grâce merveilleux ! Cette reconnaissance tant méritée arrive... Je serai toujours là pour servir ta musique. »

C. C.

« Apothéose grandiose ! J’ai du mal à rentrer dans le réel. Spectacle magnifique ! Bravo ! »

A.M.

« ÉPOUSTOUFLANT, une musique qui vient du cœur et qui nous touche au plus profond de nous. Ce matin le Final m’accompagnait encore sur le chemin du travail comme un hymne à l’espoir et l’éternité. Cette œuvre est un grand réconfort pour les familles des victimes et un message de paix à leurs âmes. Il faut vivre ce Requiem... Encore bravo et merci pour cette lumière qui nous éclaire tous ! »

D.S.

« Un immense merci, cher Antonio, pour ce concert magnifique ! Comme toujours votre musique est remplie d’émotion et nous touche vraiment… »

D.M.B.

«  Mille mercis pour ce concert donné en l’église de la Sainte Trinité ce dimanche 1er juin. Une journée difficile qui s’est terminée en apothéose musicale, accompagnée d’espoir. »

« Nous avons été dans un océan d’émotions hier soir à l’écoute de ce grand Requiem d’Antonio Santana. La beauté du chœur, comme une grande vague d’ombre et d’écume, donnait à cette œuvre une ampleur qui bouleversait. La présence de Mark Drobinsky, violoncelle au milieu des instruments avec les notes claires de la harpe, le répons du violon au violoncelle, la voix de Julie Cherrier emportée sur les flots… « La musique me prend comme une mer... » On aurait eu envie de réciter Baudelaire, surtout en sachant à qui était dédiée cette œuvre. Merci pour ce soir dans la nef de La Trinité. »

N.G.B.

« Bonjour Antonio, je fais partie du chœur… et j’ai eu un réel bonheur à chanter ce Requiem. Merci du fond du chœur de nous avoir donné l’occasion de vivre de belles émotions... Bravo pour cette œuvre magnifique. Beaucoup de mes amis et famille sont venus à ces deux concerts, ils ont été emballés et très émus. Un grand merci donc... J’avais chanté aussi Un Chant pour la Planète. Que de joies... J’espère à bientôt. Continuez à nous procurer autant de bonheur. »

M.T.S

« Merci de nous avoir exprimé les intentions pour lesquelles vous avez choisi telle ou telle forme musicale pour un morceau ou pour un autre. Vous avez su nous faire partager votre émotion et cela a été pour moi un grand moment où j’ai senti que vraiment nous n’étions pas des individus chantant côte à côte mais que nous chantions en union avec des familles encore dans la tristesse et des disparus encore présents. J’espère que nos imperfections d’interprétation n’ont pas trop écorché vos oreilles. Vous nous aimez mais nous et moi aussi… »

Une autre choriste

« Nous y étions le dimanche soir, tandis que ma sœur et deux amis y étaient le 3 juin. Magnifique ce Requiem ! J’ai vraiment ressenti qu’Antonio avait été inspiré dans un moment grave de l’existence. Ce qui m’a touchée c’est la légèreté de la musique, nourrissant l’œuvre de quelque chose d’accompli pour tous ces défunts. Il n’y avait rien de triste, mais le moment était solennel est grave. J’ai aussi beaucoup apprécié l’intervention de la Maman qui faisait partie des endeuillés et qui a témoigné. Cette intervention a donné le ton de tout ce concert. Bravo à la soprano et au baryton. Une paix se dégageait de toute cette œuvre qui nous transportait dans l’infini. Nous avions comme le sentiment de les rejoindre à certains moments. Rien ne nous séparait d’eux dans la Foi, mais la vague des voix des choristes nous faisait réaliser que le monde terrestre donne à percevoir dans l’espérance ce que nous ne distinguons pas dans la compréhension de nos esprits. Il manquait le toucher qui fait que l’absence est insupportable pour toutes les familles en attente de retrouvailles. Merci pour ce moment très fort et surtout très profond. J’y ai puisé beaucoup de sérénité. »

B.B.

« Bravo Monsieur, nous sommes partis en larmes... Votre musique est magnifique ! »