Compte-rendu du concert du 28 novembre 2021 à la cathédrale Saint-Louis de Versailles
Ce fut devant une cathédrale pleine que ce concert, dédié uniquement à la musique d’Antonio Santana, a débuté avec l’ Ave Maria chanté par la soprano Tatiana Probst accompagnée à la harpe par Nabila Chajai. Le baryton Olivier Grand nous a charmés également avec la mélodie Parfum du soir. Nous avons pu entendre le violoncelliste Vlorent Xhafaj, dans un prélude pour violoncelle solo intitulé le Jardin de J.-S. Bach et le lamento de la Suite Brésilienne, accompagné par l’Orchestre Français d’Oratorio sous la direction d’Olivier Holt Casadessus. Cette première partie avait déjà bien mis en haleine le public avec la présentation, très soignée, de Jean-Michel Dhuez de Radio Classique.
Soudain, la maîtrise de l’Académie Musicale de Liesse, formée de 90 jeunes chanteurs remplis d’enthousiasme, sérieusement préparée par leur chef Michaël Modde, malgré les circonstances difficiles, a donné une interprétation émouvante et poétique de ce Requiem iconoclaste chanté en latin, français, et portugais. La soprano Tatiana Probst fut remarquable, avec la complicité du premier violon Sotiris Kyriazopoulos, dans le Pie Jesu, pièce aérienne de grande difficulté. A son tour, le baryton Olivier Grand a su donner à la première prière brésilienne Ladainha et à Jerusalem, dans son grand solo, une vision transcendante de la cité éternelle avec un timbre chaleureux et d’une grande force lyrique.
Il est important de saluer le chef d’orchestre Olivier Holt qui a su faire travailler le chœur, les solistes et l’orchestre avec une grande efficacité, vu le peu de répétitions !
À la fin du Final, éblouissant et rempli de lumière, l’assistance entièrement debout a longuement salué le compositeur.
Ce Requiem promu à un grand avenir a fait l’unanimité auprès de l’orchestre, des solistes et d’un public très varié.
Propos d’Alex Benson, musicologue